AV¶ÌÊÓÆµ

Archives

Vendredi 6 décembre 2024: Nadège Salzmann

soutenance-salzmann.jpg

Nadège Salzmann soutiendra, en vue de l'obtention du grade de docteure en droit, sa thèse intitulée:

« Du droit à l’enfant. Autonomie reproductive et accès à la
procréation médicalement assistée »

Vendredi 6 décembre 2024 – 14h15
Salle 3050 - UNI MAIL

Télécharger l'annonce


Jury : Prof. Sandra HOTZ, ±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Neuchâtel, Prof. Michelle COTTIER, Prof. Marie-Laure PAPAUX VAN DELDEN (directrice de thèse), sous la présidence de la Prof. Maya HERTIG RANDALL, vice-doyenne de la Faculté de droit.

¸éé²õ³Ü³¾Ã©:

Sur la question de la procréation, les dernières décennies ont été marquées par deux changements sociétaux de grande ampleurÌý: le bouleversement des familles traditionnelles avec l’arrivée d’une parentalité nouvelle et multiple et l’essor des technologies de procréation médicalement assistée, lesquelles ont extrêmement progressé et présentent aujourd’hui des risques qui peuvent être bien maîtrisés. Parallèlement, les mentalités ont évoluéÌý: tout d’abord, le fait de désirer être parent est de plus en plus reconnu comme un objectif légitime, quelle que soit la situation de l’individu en question.

Cette thèse s’attache à déterminer, dans ce contexte, sur quelles bases juridiques il est possible de fonder un «Ìýdroit à l’enfantÌý», c’est-à-dire un droit d’accès à la procréation médicalement assistée (PMA). Une première partie est consacrée à examiner les enjeux sociétaux qui gravitent autour de la procréation médicalement assistée, comme la natalité, la protection de la famille et la filiation, et à mettre en avant les principes juridiques dans le domaine de la PMA, à savoir la dignité humaine et le bien de l’enfant. Dans la deuxième partie, les bases légales de droit international et de droit constitutionnel permettant de fonder le droit d’accès à la PMA sont examinées, tout particulièrement le droit à la liberté personnelle et l’interdiction des discriminations. Les troisième et quatrième parties ont pour but de rappeler quelles sont les restrictions, en Suisse, au droit d’accès à la PMAÌý: nous montrons que la loi sur la procréation médicalement assistée est un système fondé sur des interdictions, interdictions dont les fondements sont analysés, afin d’en évaluer la pertinence. Ìý

Ce travail cherche à montrer que le désir d’enfant d’un individu doit être pris au sérieux. Limiter les possibilités de procréation pour un individu très motivé à devenir parent ne doit se faire que s’il existe des motifs sérieux de penser que l’enfant pourrait se trouver en danger avec un tel parentÌý; une présomption de compétence parentale devrait exister pour tout individu souhaitant entreprendre une procréation médicalement assistée.

Ìý

6 déc. 2024

2024