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Lucie Bréchet distinguée par la Fondation de Recherche Démence – Fondation Synapsis Suisse

Numéro 52 - mars 2025

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Lucie Bréchet, chercheuse au Département des neurosciences cliniques de la Faculté de médecine de l'UNIGE, a reçu la 2e phase du Prix de Développement de Carrière de la . Cette subvention de suivi de 2 ans lui permettra d'examiner plus en détail les effets de la stimulation cérébrale non invasive sur la mémoire chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer.


La stimulation transcrânienne à courant alternatif pour prévenir la dégradation de la mémoire ?

Des études sur des modèles animaux ont montré que la modulation des oscillations cérébrales par stimulation électrique peut améliorer l'élimination des dépôts de protéines anormales (amyloïdes et tau), prévenir la progression de la neurodégénérescence et conduire à des améliorations comportementales. Chez l’être humain, la modulation des oscillations cérébrales peut être réalisée par stimulation transcrânienne à courant alternatif (tACS), une technique non invasive qui modifie l'activité neuronale en appliquant de faibles courants électriques sur le cuir chevelu à des fréquences spécifiques. Cette technique, sans danger, pourrait ainsi modifier les mécanismes de plasticité et les fonctions de la mémoire. La stimulation cérébrale non invasive émerge donc de plus en plus comme une approche thérapeutique possible pour prévenir l'apparition de la démence en améliorant les rythmes intrinsèques du cerveau associés au traitement de la mémoire. Le projet de Lucie Bréchet vise à examiner les effets thérapeutiques, à long terme, et supervisés à distance de la tACS à domicile sur la mémoire des patientes et patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

Lucie Bréchet est une neuroscientifique cognitive, particulièrement intéressée par la recherche sur la mémoire. Titulaire d’un PhD de l’EPFL, elle a travaillé au Centre de Neuroprosthetics (CNP, actuel ) et au . Lauréate d’un subside post-doctoral du FNS en 2019, elle mène ses recherches à la Harvard Medical School, Department of Neurology, jusqu'en 2021. Elle reçoit alors un premier Prix de Développement de Carrière de la Fondation Synapsis, Recherche Démence Suisse, qui lui permet de rejoindre le Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l'UNIGE. En 2023, elle obtient un subside Ambizione du FNS et dirige un essai clinique suisse avec un dispositif médical approuvé par Swissethics et Swissmedic. Par ailleurs, elle s’implique dans l’enseignement en supervisant des étudiant-es et enseigne dans un nouveau cours de Master intitulé « Neuroimagerie dans les troubles psychiatriques ». Elle siège au comité scientifique du , organisé par le , et est conseillère scientifique pour la start-up med-tech Suisse .
 

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