Marc Renneville
Directeur de recherche au CNRS depuis 2012, membre du Centre Alexandre-Koyré Histoire des sciences et des techniques (UMR 8560, Aubervilliers), Marc Renneville assure la direction scientifique depuis sa création en 2003 de la plateforme Criminocorpus dédiée à l’histoire de la justice, des crimes et des peines ; composée d’un musée nativement numérique ( ) et d’une revue francophone et plurilingue () . Il coordonne également avec Sophie Victorien le séminaire EHESS « Histoire de la justice, des crimes et des peines ».
Il a été maitre de conférences à l’université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis de 1998 à 2001 puis en détachement à l’école nationale d’administration d’Agen (2001-2008) où il a mis en place le Centre de ressources sur l’histoire des crimes et des peines de la médiathèque Gabriel Tarde, inauguré en 2004. Il a participé la même année à la création de la revue Champ Pénal/Penal Field. De 2013 à 2015, il est directeur scientifique de la mise en place de la TGIR Huma-num, très grande infrastructure nationale de recherche pour les humanités numériques () puis, en 2015, il créé et assure depuis cette date la direction d’un laboratoire d’appui à la recherche (CNRS Ministère de la Justice) consacré à la maintenance et au développement de Criminocorpus ()
Ses recherches portent sur l’histoire des savoirs criminologiques, la phrénologie, l’anthropologie criminelle et la psychiatrie légale, les affaires criminelles et le patrimoine judiciaire ainsi que sur les humanités numériques appliquées à la recherche et à la valorisation de l’histoire de la justice. Il est membre des comités scientifiques des revues Beccaria. Revue d’histoire du droit de punir ; Crime, Histoire et Sociétés et de la Revue d’histoire de l’enfance irrégulière.
Parmi ses publications : Le langage des crânes. Histoire de la phrénologie (2000, nouvelle édition en poche 2020), Crime et folie. Deux siècles d’enquêtes médicales et judiciaire (Fayard, 2003), Vacher l’éventreur. Archives d’un tueur en série (2019, ed. Millon), Le chant des crimes. Les complaintes de l’affaire Vacher (2021, ed. Gaelis), Mourir d’amour. Autopsie d’un imaginaire criminel (2022, avec Jacqueline Carroy, Ed La Découverte) et Gaillon. Une prison dans un château Renaissance (2024, La Martinière).
Depuis 2025, il co-dirige avec Jean-Jacques Courtine la collection « Mémoires du corps » (éditions Jérôme Millon) dans laquelle il a notamment réédité Alexandre Lacassagne. Les Tatouages. Étude médico-légale et anthropologique (1881).
Liste complète des publications ici ()