Membres
Charna Dibner

Prof. Charna Dibner
Endocrinologie circadienne
Charna Dibner a obtenu son doctorat en sciences médicales en 2002 sous la direction du professeur Dale Frank au département de biochimie du Technion, l'Institut israélien de technologie, dirigé par le professeur Avram Hershko, lauréat du prix Nobel. Elle a effectué ses études postdoctorales au département de biologie moléculaire de l'Université de Genève, avec le professeur Ueli Schibler, un expert mondialement reconnu dans le domaine des rythmes circadiens. En 2009, elle a été nommée chef de groupe (biologiste) du laboratoire d'endocrinologie circadienne de la division d'endocrinologie, diabète, hypertension et nutrition. Charna Dibner a soutenu sa thèse de Privat Docent en 2014 et a été nommée professeure associée en 2021.
Les recherches menées au sein du laboratoire Dibner ont été financées par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, la Fondation européenne pour l'étude du diabète (EFSD), la Ligue suisse contre le cancer, la Fondation ISREC, la Fondation Leenaards, la Fondation Velux, la Ligue genevoise pour la lutte contre le cancer, la Fondation Bo Hjelt, ainsi que par de nombreuses autres subventions et récompenses. Actuellement, l'équipe internationale dirigée par la Pre Dibner continue de développer la recherche fondamentale, translationnelle et clinique axée sur l'implication et les oscillateurs circadiens moléculaires dans la physiologie et les maladies.
Objectifs de la recherche
Endocrinologie circadienne
L’oscillation circadienne des processus biologiques a été décrite chez la majorité des organismes photosensibles de la planète. Elle reflète l’existence d’horloges biologiques intrinsèques, caractérisées par des périodes d’environ 24 heures. Il est aujourd’hui bien établi que ces horloges circadiennes jouent un rôle essentiel dans la régulation de processus métaboliques clés. Par ailleurs, des preuves émergentes suggèrent un lien étroit entre les dysfonctionnements de l’horloge circadienne et diverses pathologies métaboliques.
L’objectif à long terme du groupe de recherche est d’identifier la base moléculaire de la rythmicité circadienne dans les tissus périphériques, tant chez les rongeurs que chez l’humain, dans des conditions physiologiques ainsi qu’en contexte d’obésité et de diabète de type 2.
Le groupe a mis en place un système expérimental permettant l’enregistrement à long terme des oscillations circadiennes dans des cellules humaines primaires cultivées, issues de différents types de tissus, à l’échelle de la population cellulaire comme à celle de la cellule individuelle. Grâce à cette approche innovante, le groupe étudie le rôle des oscillateurs présents dans les cellules alpha et bêta dans la fonction des îlots pancréatiques, ainsi que l’impact du métabolisme du glucose sur ces oscillateurs, dans des modèles murins et humains.
Ses travaux portent également sur la composition moléculaire de l’horloge circadienne dans le muscle squelettique humain, ainsi que sur son rôle dans la régulation de la sécrétion de myokines et dans le développement de la résistance à l’insuline. Face à l’ampleur croissante de l’obésité et du diabète dans les sociétés modernes, il est fondamental de mieux comprendre les mécanismes moléculaires régissant la rythmicité circadienne dans les tissus périphériques.
Par ailleurs, la chercheuse s’intéresse aux liens entre horloge circadienne et cancer, notamment dans le contexte du cancer de la thyroïde. Son équipe étudie la composition moléculaire des horloges circadiennes dans la glande thyroïde, en conditions physiologiques et en présence de tumeurs malignes, dans le but d’élucider le rôle de ces horloges dans le développement tumoral et de contribuer à l’amélioration des outils diagnostiques en clinique.
Ressources supplémentaires
Page Web de la Pre Charna Dibner