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Mémoires de maîtrise

2015-2016

BETÜL Akin – Le traitement morphologique lors de la lecture chez le jeune lecteurÌý: Des processus morphologiques pré-lexicaux sous conversion phonologiqueÌý?

Le traitement morphologique est un processus exploité précocement par l’enfant pré-lecteur à l’oral, puis par le jeune lecteur lors de la reconnaissance visuelle de mots complexes. Dans la présente recherche, nous avons tenté de démontrer le rôle de la conversion phonologique lors du traitement morphologique de mots complexes écrits. Les participants ont effectué une tâche de décision lexicale visuelle dans un paradigme d’amorçage non-masqué (250 ms), dans laquelle les mots-cibles étaient précédés par des amorces pseudo-mots (1) homophones avec suffixe (brocette-BROSSE), (2) homophones sans suffixe (brocende-BROSSE), (3) non-homophones avec suffixe (taifette-TAILLE), et (4) non-homophones sans suffixe (taifende-TAILLE). Nos résultats indiquent un traitement morphologique pré-lexical sous conversion des processus phonologiques, en présence d’effets de compétition lexicale

BOIRON Eline - Apprentissage de la lectureÌý: le cas d’une enfant avec trouble oculomoteur précoce

La lecture est une activité quotidienne qui nécessite des mouvements oculaires précis. La question principale de ce mémoire était de voir si un enfant, de 7 ans et 3 mois, ayant une apraxie oculomotrice congénitale dans le cadre d’un syndrome de Cogan présente les mêmes mouvements oculaires durant une tâche de lecture de mots isolés que les enfants contrôles de son âge. Trois variables d’intérêt sont étudiées, à savoirÌý: la zone d’atterrissage optimal de la saccade, le nombre de fixations et le temps de réaction. Les résultats sont présentés pour le groupe contrôle puis pour l’étude de cas.

BOULIN Camille - Indice ÌýphonologiqueÌý: Dans quelle mesure la concordance et la fréquence de l’indice interviennentÌý?

Ce mémoire est consacré à l’étude de l’indiçage phonologique, plus précisément à l’effet de fréquence de l’indice en position initiale du mot-cible, ainsi qu’à la concordance entre cet indice et le mot-cible sur la production orale. Un des apports majeurs de notre recherche réside dans le fait d’étudier ces variables à la fois chez des sujets sains et aphasiques. Ainsi, 24 sujets sains jeunes, 4 sujets plus âgés et deux sujets aphasiques présentant des profils distincts ont passé une tâche de dénomination d’images, chacune précédée d’un indice auditif. Les résultats pour la fréquence nous indiquent qu’une syllabe HF facilite la production chez les sujets sains jeunes et 2 des sujets âgés, mais que davantage d’erreurs surviennent pour une syllabe HF chez le sujet avec des troubles lexicaux. Nous avons répliqué l’effet facilitateur d’un indice concordant sur la dénomination chez les sujets sains jeunes et 2 sujets âgés. Bien que d’autres études soient nécessaires pour approfondir ou confirmer les tendances observées, ces résultats présentent des pistes d’adaptation sur les aides données aux patients au cours de leur prise en charge logopédique.

BURGNIARD Léa - La résolution d’additions simples chez l’enfant de 8 ans

Il existe un consensus depuis de nombreuses années concernant la résolution d’additions simplesÌý(de 1+1 à 9+9) : le résultat de ces additions serait récupéré en mémoire à long terme par les adultes. La récupération en mémoire serait la stratégie la plus aboutie et la plus efficace. Alors que ce point de vue est dominant dans la littérature, de nouvelles recherches démontrent que les adultes utilisent toujours des procédures de comptage pour résoudre de simples additions. Cette nouvelle conception propose que les stratégies de comptage utilisées par les enfants seraient de plus en plus rapides avec l’expérience, jusqu’à être automatisées à l’âge adulte. La présente étude vise à étudier la nature des stratégies mises en Å“uvre pour résoudre des additions simples chez les enfants de 8 ans.

BURTIN Célia - Apprentissage de la lectureÌý: le cas d’un enfant avec un trouble visuel oculomoteur

Un constat subjectif des logopédistes indique que les enfants avec un trouble oculomoteur ne semblent pas être davantage suivis pour des difficultés d’apprentissage de la lecture que des enfants sans trouble visuel. Ainsi, dans quelle mesure un trouble visuel oculomoteur tel que le strabisme peut-il influencer l’apprentissage de la lectureÌý? Il est admis dans la littérature actuelle que les enfants strabiques semblent avoir un comportement oculaire différent lorsqu’ils lisent, mais qu’en est-il de leurs performances fonctionnellesÌý? Pour tenter de répondre à cette question, nous avons recruté dans le cadre d’une étude de cas un enfant de 12 ans porteur d’un microstrabisme, sans difficulté de lecture. Nous l’avons alors comparé à un groupe contrôle apparié en âge sur deux axes principauxÌý: les mouvements oculaires et les performances de lecture (vitesse et précision) lors d’une tâche de lecture de texte à haute voix.

COQUOZ Séverine - Indiçage phonologique :dans quelle mesure la concordance et lafréquence de l’indice interviennent ?

Nous avons analysé les effets de l’indiçage phonologique en dénomination d’images chez des sujets sains jeunes, quinquagénaires et chez deux patients aphasiques. Deux paramètres des indices ont été manipulésÌý: 1. la concordance entre l’indice et le mot cible et 2. la fréquence de l’indice syllabique. Les résultats obtenus pour les sujets sains jeunes répliquent ceux d’une majorité d’étudesÌý: 1. un indice syllabique concordant avec le début du mot cible a un effet facilitateur sur les temps de réaction, et 2. un indice syllabique de haute fréquence facilite la production par rapport à un indice de basse fréquence. Chez les sujets «ÌýquincasÌý», les effets de l’indice sont amoindris. Le patient ayant des troubles phonologiques a produit un nombre d’erreurs équivalent dans toutes les conditions s’expliquant par son profil aphasiologique. Les résultats de la patiente avec un trouble d’accès lexical ont révélé un effet interférent des indices de haute fréquence sur la production, ainsi que des indices non concordant avec le mot cible.

DRUJON D'ASTROS Lise - Le traitement morphologique lors de la lecture chez le jeune lecteurÌý

Le traitement morphologique est un processus exploité précocement par l’enfant pré-lecteur à l’oral, puis par le jeune lecteur lors de la reconnaissance visuelle de mots complexes. Dans la présente recherche, nous avons tenté de démontrer le rôle de la conversion phonologique lors du traitement morphologique de mots complexes écrits. Les participants ont effectué une tâche de décision lexicale visuelle dans un paradigme d’amorçage non-masqué (250 ms), dans laquelle les mots-cibles étaient précédés par des amorces pseudo-mots (1) homophones avec suffixe (brocette-BROSSE), (2) homophones sans suffixe (brocende-BROSSE), (3) non-homophones avec suffixe (taifette-TAILLE), et (4) non-homophones sans suffixe (taifende-TAILLE). Nos résultats indiquent un traitement morphologique pré-lexical sous conversion des processus phonologiques, en présence d’effets de compétition lexicale.

GARNIER-GENEVOY Pauline - Interférence sémantique et représentation des stimuli en dénomination orale

Notre recherche vise à créer de l’interférence sémantique (IS) chez des locuteurs tout-venant ainsi que chez une personne aphasique à l’aide d’un paradigme continu (dénomination orale d’images de même catégorie sémantique séparées par des items non reliés sémantiquement), tout en faisant varier la représentation des stimuli (photographies couleur et dessins Noir&Blanc). 24 sujets sains (M=28.9 ans) et un patient aphasique (65 ans) ont participé. Les temps de réaction (TR) des sujets sains augmentent au fil des dénominations des items de même catégorie sémantique, en particulier pour les dessins NB. Une augmentation des TR a été relevée sur les items intervenants, remettant en cause le concept d’IS. Le patient effectue de nombreuses erreurs (sans lien avec la position et la modalité) ne permettant pas de réaliser des analyses sur les TR des dénominations correctes.

GROS Stéphanie – Trouble vestibulaire chez l’enfant sourd. Quelle influence sur le langage écritÌý?

Le but de notre étude est d’analyser l’impact de l’atteinte vestibulaire sur le développement du langage écrit chez l’enfant sourd implanté. Pour ce faire, 27 enfants sourds profonds implantés entre 6 et 13 ans ont été évalués sur des épreuves standardisées de langage oral, de prédicteurs du langage écrit et de langage écrit. Ensuite, quatre groupes de sujets ont été formés en fonction de la sévérité de leur atteinte vestibulaire. Selon les résultats, il semblerait qu’une atteinte partielle ou unilatérale du vestibule ne représente pas un risque pour le développement du langage écrit des enfants implantés. En revanche, l’unique sujet souffrant d’une atteinte totale du vestibule obtient des résultats inférieurs aux autres groupes et dans son cas, le trouble vestibulaire semble entraver le développement du langage écrit.

GUBSER Olivia - ³¢â€™Ã©v²¹±ô³Ü²¹³Ù¾±´Ç²Ô dynamique des enfants bilingue

³¢â€™Ã©v²¹±ô³Ü²¹³Ù¾±´Ç²Ô dynamique du langage permet de dépasser les limites des tests statiques (tests standardisés qui évaluent les connaissances linguistiques) afin de diagnostiquer un trouble spécifique du langage chez des enfants bilingues. Ce projet pilote consistait à développer un test dynamique d’apprentissage de nouveaux mots en français. Nous avons testé 30 enfants tout-venant âgés entre 4;2 et 6;8 ans, répartis en trois groupes (monolingues, bilingues simultanés et bilingues consécutifs). La comparaison de leurs performances à un test statique de vocabulaire montre que les enfants bilingues obtiennent des scores inférieurs aux monolingues; au contraire, au test dynamique les trois groupes obtiennent des performances comparables. Ces résultats suggèrent que le test dynamique est plus adapté pour l’évaluation du langage des enfants bilingues par rapport au test statique qui pénalise cette population.

GUTKNECHT Xénia - «ÌýJe parleÌý», traitement par observation et imitation de l’action sur application mobile

A partir des études en neurosciences sur les neurones miroirs, activés lors de l’observation et de la production d’une même action, cette recherche a testé l’efficacité d’un traitement par observation et imitation de l’action sur la répétition de mots, chez trois patients adultes présentant une apraxie de la parole. Deux types d’entraînements ont été réalisés: un entraînement audio-visuel, où le patient observe puis répète des mots d’après une vidéo centrée sur la bouche d’un locuteur, et un entraînement auditif, où le patient écoute les mots puis les répète. Un effet variable des entraînements a été observé selon les patients. Contrairement à nos attentes, l’entraînement audio-visuel n’a pas permis une plus grande amélioration en répétition de mots que l’entraînement auditif seul, chez deux patients. L’amélioration ne semble pas spécifique à la modalité visuelle.

KRETHLOW Giulia - Le traitement sémantique d’un stimulus est-il influencé par le degré de typicalité de celui-ci pendant la production du mot ?

Au travers d’une tâche de dénomination d’images typiques et atypiques, nous avons testé auprès de sujets tout-venants si le degré de typicalité d’un stimulus influence le traitement sémantique et donc la production des mots tant au niveau comportemental que neuronal. Pour ce faire les données comportementales (temps de réaction) et électroencéphalographiques ont été enregistrées et analysées. Les résultats confirment partiellement nos hypothèses, mais nous encouragent à poursuivre la recherche au sujet du fonctionnement des processus permettant l’accès à l’information sémantique et la production de mots dans la dénomination.

LEGRAND Matilde – Trouble vestibulaire chez l’enfant sourd implanté : quelle influence sur le langage écrit ?

Malgré un apport certain de l’implant cochléaire pour le développement langagier des enfants atteints de surdité profonde, on observe une grande hétérogénéité dans les performances de ces enfants, tant à l’oral qu’à l’écrit. Différents facteurs pronostiques du développement langagier ont déjà été identifiés mais n’expliquent pas toute la variabilité constatée. Un autre facteur possible, encoreÌý peu étudié à ce jour, est l’atteinte vestibulaire. En effet, dans cette population, l’atteinte vestibulaire est présente dans 60% des cas et influence le développement de la motricité et du langage oral. L’impact de l’atteinte vestibulaire n’a cependant pas encore été étudié sur le langage écrit. Cette étude vise donc à déterminer si la fonction vestibulaire constitue un facteur pronostique du développement du langage écrit chez les enfants sourds implantés.

MARSAULT Clotilde - Liens entre habiletés phonologiques, mémoire auditivo-verbale et apprentissage de nouveaux mots

L’apprentissage des mots nouveaux chez les 8-10 ans a été étudié sous l'angle des représentations phonologiques (consonnes et voyelles), de la mémoire à court terme et du rôle prédictif des habiletés phonologiques et mémorielles dans l’apprentissage. La méthode est l'apprentissage de pseudomots simples et complexes, acquis lorsqu’ils sont distingués de leurs distracteurs phonologiques. Les résultats ont montré que : a/ les 8-10 ans basent leurs représentations phonologiques sur les voyelles. L’entrée dans la lecture ou des biais méthodologiques ont été évoqués comme explications. b/ la mémoire à court-terme d’ordre sériel intervient lors de l’encodage. c/ la récapitulation articulatoire et le vocabulaire en MLT prédisent l’apprentissage à court-terme. Les habiletés liées à la rétention des mots (MLT) sont la mémoire «ÌýitemÌý» et la récapitulation articulatoire.

OKAN Elise - Relation entre fonctions exécutives et développement du langage : étude longitudinale

Des études se sont intéressées à la relation entre les compétences langagières et exécutives chez les enfants bilingues. Ceux-ci ont un lexique inférieur à leurs pairs monolingues mais les surpassent aux tâches exécutives qui seraient meilleures grâce au passage d’une langue à l’autre. Cette relation est également observée chez les enfants avec un trouble spécifique du langage qui présentent un déficit exécutif en plus des difficultés langagières. De récentes recherches ont relevé ce lien chez les enfants monolingues tout-venant. Cette étude présente précisément cela en démontrant que les fonctions exécutives expliquent une part de la variance de la grammaire à 29 mois. Celle-ci s’avère toutefois prédite en majeure partie par la CCT, mesure de la compréhension précoce à 22 mois.

ROUSSEL Cécile - ÌýLa résolution des additions simples chez les enfants de 8 à 9 ans

Selon la position théorique communément admise, la résolution des additions simples chez l’enfant se caractériserait par l’abandon progressif des stratégies de comptage pour la récupération du résultat en mémoire à long terme. Des études récentes suggèrent au contraire que le développement se traduirait par une automatisation des procédures de comptage. Notre étude a été menée chez des enfants de 8 à 9 ans afin d’analyser leurs stratégies de résolution. Pour cela, nous avons proposé à 83 enfants âgés de 8 à 9 ans une tâche de résolution d'additions impliquant des opérandes de 1 à 9. Les résultats obtenus montrent que les enfants de 8 à 9 ans utilisent des stratégies de comptage pour résoudre les additions simples. Par ailleurs, nous avons trouvé que l’efficience de la mémoire de travail influençait la vitesse de résolution mais pas la distribution des temps de réponse. Ainsi, nos résultats soutiennent l’hypothèse d’un développement se traduisant par une automatisation des procédures de comptage.

SMITH Julie - Bilinguisme séquentiel et trouble spécifique du langage oral

Notre étude s’intègre au sein du programme de recherche européen COST Action, dont l’objectif principal est de pallier au manque d’outils d’évaluation du langage oral et d’améliorer ainsi le diagnostic d’un trouble spécifique du développement du langage oral (TSDL) dans un contexte de bilinguisme. Les auteurs de ce programme de recherche proposent trois nouveaux outils d’évaluation : un questionnaire parental, une tâche de répétition de non-mots et une tâche de répétition de phrases. Des études menées auprès d’une population de bilingues simultanés ont montré l’efficacité de ces outils dans l’identification d’un TSDL. L’objectif de notre étude est de déterminer si c’est également le cas dans un contexte de bilinguisme séquentiel, sachant que l’acquisition tardive d’une seconde langue engendre des difficultés supplémentaires.

VAN DER BENT Mélanie - Interférence sémantique et représentation des stimuli en dénomination orale

Dans cette étude, nous nous intéressons à la production sollicitée de mots chez des sujets sains et une patiente aphasique, en utilisant un paradigme en bloc afin de répliquer la facilitation et l'interférence sémantique. Nous comparons également les performances des sujets sains selon la modalité des images: prototypes (dessins en noir et blanc) ou exemplaires (photographies en couleur). Les résultats des sujets sains montrent un effet de facilitation et d'interférence sémantiques, ainsi qu'un amorçage de répétition. La patiente présente un ralentissement des temps de réaction et un taux d'erreur important, surtout en contexte hétérogène, ce qui montre que la sensibilité au contexte n'est pas exagérée. Nous obtenons des performances plus rapides avec la dénomination des exemplaires, seulement dans les contextes de haute compétition lexicale avec des images sémantiquement reliées.