Une fructueuse collaboration entre l'art horloger et l'astronomie
L'œuvre d'art horlogère créée par Vacheron-Constantin "La Quête du temps" est la pièce maîtresse de l'exposition "Mécaniques d'art" au Musée du Louvre du 17 septembre au 12 novembre 2025. Cette horloge astronomique, qui combine un instrument de mesure du temps, un automate articulé et de nombreuses complications horlogères, a nécessité la collaboration d'équipes techniques, artistiques et scientifique, avec la participation du Département d'astronomie de l'UNIGE.

La maison horlogère marque son 270e anniversaire en créant une pièce unique, "" qui a nécessité 7 ans de travail. Toujours soucieux que l'art et l'élégance se basent sur la précision et la rigueur, les concepteurs de l'Å“uvre ont fait appel aux astronomes du Département d'astronomie de l'UNIGE pour régler le décor avec exactitude. "Dans le projet initial, l'un des arcs de soutien du dôme avait presque le bon angle pour représenter le plan du système solaire, le plan de l'écliptique. Nous leur avons donc suggéré d'adapter l'angle de ce soutien et de décorer l'arc avec l'énumération des constellations du zodiaque.", explique Sylvia Ekström, professeure associée au Département d'astronomie et principal contact dans cette collaboration.Ìý
Le dôme lui-même représente la voûte céleste au moment de la création de la maison Vacheron-Constantin le 17 septembre 1755. "Il s'agissait d'aider l'artiste qui allait peindre la voûte, en la décomposant en ses différents éléments : les étoiles et les constellations, bien sûr, mais également la position des planètes à cette date, la position de l'écliptique, tout cela sur une grille de référence.", commente Yves Sibony, alors doctorant au Département d'astronomie et conseiller scientifique pour le projet. "Comme l'artiste allait devoir travailler en 3D, il a fallu générer des plans sous différents angles afin d'accompagner le passage de la représentation en 2D à la réalisation en 3D." Le positionnement précis de la voûte sous l'arc de soutien a nécessité la présence d'Yves Sibony à la Manufacture, afin de faire parfaitement correspondre les limites des constellations.
La collaboration académie-industrie s'est passée au mieux. "Je me suis tout de suite senti bien intégré dans l'équipe des maîtres d'œuvre, et la diversité de nos points de vue sur cet objet et sa réalisation a apporté de très intéressantes discussions, qui se concrétisent aujourd'hui de la plus artistique des manières.", conclut Yves Sibony. La nouvelle directrice du Département d'astronomie, Corinne Charbonnel, se réjouit : "C'est avec une immense fierté que nous célébrons le magnifique résultat de cette fructueuse collaboration ! Il illustre les compétences exceptionnelles de nos étudiant·e·s en doctorat aussi hors du monde académique et l'importance des échanges de savoir-faire entre l'université, l'industrie et la société."
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17 sept. 2025