MEMBRES
Miriam Stoeber


Miriam Stoeber est professeure assistante au Département de physiologie cellulaire et métabolisme de l’Université de Genève depuis 2019 grâce à une « Eccellenza Professorial Fellowship » du FNS. Elle a initialement effectué son doctorat à EPFL, puis poursuivi la recherche à l’Université d’Oxford (UK) et à l’Université de Californie, à San Francisco (USA). Son parcours lui a permis de se spécialiser en biologie cellulaire, pharmacologie, biologie structurale et neurosciences.
Elle et son équipe ont pour objectif de découvrir la base cellulaire de l’action des médicaments neuromodulateurs. Pour ce faire, elle développe de nouvelles approches pour détecter et moduler l’activité des récepteurs couplés aux protéines G (GPCR) dans des sites subcellulaires précis. Selon elle, la compréhension de la logique spatio-temporelle de la transduction de signaux est un prérequis essentiel au développement de thérapies plus fiables, à même d’induire les réponses physiologiques spécifiques souhaitées. Les GPRC sont ciblés par 35 % des médicaments autorisés, y compris par les traitements thérapeutiques destinés à soigner différents troubles neuropsychiatriques.
Optimiser la modulation des GPCR
La modulation de l’activité des circuits neuronaux est essentielle pour le traitement de l’information par le cerveau. Les récepteurs couplés aux protéines G, cibles de la plupart des ligands neuromodulateurs, présentent des modèles d’expression neuronale extrêmement divers. Les récepteurs peuvent être localisés dans différents compartiments de membranes subneuronales. Lorsqu’ils sont activés, les GPCR favorisent des cascades de signalisation qui ont un impact critique sur la physiologie des neurones. Ses recherches visent à comprendre comment les GPCR, présents dans différents compartiments cellulaires, induisent l’action de ligands endogènes ou de médicaments. Elle se concentre sur les récepteurs d’opioïdes et de sérotonine, des cibles thérapeutiques importantes respectivement pour le traitement de la douleur et pour celui des troubles neuropsychiatriques. En outre, son équipe développe la prochaine génération de modulateurs de GPCR en exploitant les caractéristiques remarquables des anticorps à chaîne lourde (les nanocorps). Ces derniers peuvent lier les GPCR avec une affinité et une sélectivité optimale.

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