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Deux subsides pour renforcer la recherche en épidémiologie des cancers

Prix et distinctions

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Robin Schaffar, épidémiologiste au sein du Registre genevois des tumeurs (RGT) de la Faculté de médecine de l’UNIGE, dirigera deux projets de recherche importants. Le premier, soutenu par la permettra de comprendre, à l’échelle nationale, l’impact à long terme du cancer sur les personnes qui en ont souffert, et notamment leurs besoins en soins de santé, leurs chances de survie et leurs défis socio-professionnels et financiers. Le second projet, soutenu par la , se penchera sur les risques de cancer et la prise en charge des personnes incarcérées ou l’ayant été dans le canton de Genève, une population particulièrement vulnérable pour laquelle il n’existe que peu de données scientifiques.

Défis et stigmatisation après le cancer

Les avancées significatives dans les traitements contre le cancer ont permis à un nombre croissant de personnes de survivre à la maladie. Toutefois, de nombreux défis subsistent sur le long terme, que ce soit sur le plan médical – risque de récidive de la maladie ou impact général sur la santé — ou socio-économique.

Ce projet permettra de générer des données scientifiques solides susceptibles de guider la planification des soins et le développement de politiques publiques prenant en compte les spécificités de cette population. De plus, la comparaison du risque de mortalité des survivants et survivantes du cancer avec celui de la population générale permettra de déterminer à quel moment les risques de décès deviennent comparables et peuvent être considéré-es comme guéri-es. Ces données sont essentielles dans le cadre des discussions concernant l'adoption du « droit à l’oubli » dans la législation suisse afin que les personnes ayant eu un cancer ne souffrent plus de discriminations injustes lors de la conclusion de contrats d’assurance ou de produits financiers, par exemple. Des études sur l’expérience vécue des survivant-es seront aussi menée en collaboration avec des sociétés de patient-es. « Ce projet sera porté par une équipe pluridisciplinaire réunissant des expertises en épidémiologie du cancer, en oncologie clinique, en santé publique et en défense des patient-es. Cette complémentarité permettra de prendre en compte l’ensemble des facteurs – médicaux, sociaux et économiques -ayant un impact sur la vie après un cancer », détaille Robin Schaffar.

Risque de cancer et pronostic chez les personnes avec historique d’incarcération à Genève

Les personnes avec un historique d’incarcération sont souvent confrontées à de sérieux défis de santé, notamment un risque accru de maladies comme le cancer. Cependant, en Suisse peu d'études scientifiques ont été réalisées au sein de cette population particulièrement. Ce projet, mené avec le Service de médecine pénitentiaire des HUG, vise à étudier les taux de cancer, la mortalité et la survie parmi les personnes ayant été ou étant incarcérées à Genève par rapport à la population générale. De plus, l'impact de la durée de l'incarcération sur la santé sera analysé.

Mieux comprendre le lien entre l'incarcération et le cancer aidera à identifier les lacunes en matière de promotion de la santé et de soins de santé pour ce groupe vulnérable et permettra d’ajuster les politiques sanitaires afin que ces personnes bénéficient d’une prévention adéquate, d’un dépistage et d’une prise en charge appropriés.

Robin Schaffar est titulaire d’un master en santé publique et d’un PhD en épidémiologie. Il mène depuis plus de 15 ans des projets de recherche sur le cancer et ses implications en santé publique en s’appuyant sur les données populationnelles des registres de tumeurs. Son travail vise à transformer les données des registres en connaissances utiles pour les patients et les patientes, les professionnelles et les professionnels de santé, de même que les sphères politiques et décisionnelles. 

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