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2016: Frankenstein. Le Démiurge des Lumières.

Colloque international 7-10 décembre 2016

Université de Genève (Faculté des Lettres, Département d’histoire générale, Unité d’histoire moderne)

Comité organisateur :

Ambroise BARRAS (UNIGE, AC), Justine MOECKLI (MAH-Genève), Michel PORRET (UNIGE-ISTGE), Olinda TESTORI (UNIGE-ISTGE) -

Comité scientifique :

Vincent BARRAS (UNIL), Jan BLANC (UNIGE), Alain BOILLAT (UNIL), Frédéric CHAUVAUD (Uni. de Poitiers), Valérie COSSY (UNIL), Julia DOUTHWAITE (AVƵ of Notre-Dame, IN), Roland FISHER ( Mad Scientist Festival-2016), Vincent FONTANA (UNIGE), Erzsi KUKORELLY (UNIGE), Jan LACKI (UNIGE), Antoine LILTI (EHESS), Patricia LOMBARDO (UNIGE) , Marylin MARIGNAN (Université Lumière Lyon 2), Benoît MELANÇON (Uni. de Montréal), Jérôme MASSARD (Collectif KLAT), Magali LE MENS (UNIGE), Bernard NOVET (metteur en scène et réalisateur de télévision), Martial POIRSON (Uni. de Paris VIII), François ROSSET (UNIL), Martin RUEFF (UNIGE), Konstantin SGOURIDIS (Collectif KLAT), Simon SWIFT (UNIGE)

Problématique :

Pour le 200e anniversaire du début de la rédaction en 1816 à Cologny près de Genève par Mary Shelley de Frankenstein; or, The Modern Prometheus, ce colloque transdisciplinaire veut revenir sur ce grand mythe de la modernité littéraire avec ses figures, ses lieux, ses thématiques et ses objets spécifiques. Il sera notamment accompagné d’une rétrospective cinématographique (Activités culturelles, UNIGE) et d’une exposition sur les déclinaisons esthétiques de l’oeuvre (Musée d’art et d’histoire, Genève). Dans un projet global d’histoire culturelle, le colloque veut mobiliser, croiser et déployer les disciplines et les savoirs des sciences humaines d’aujourd’hui pour penser le genre, les sources directes et indirectes, les antécédents, la genèse, l’écriture, le langage, la publication, la réception, la critique, les éditions, l’iconographie, l’intertextualité, les traductions, la postérité, les avatars culturels du roman Frankenstein : théâtre, littérature populaire, iconographie, arts plastiques, opéra, radio, cinéma, bande dessinée, produits dérivés, etc. À partir de l’oeuvre insérée en son contexte socio-culturel, le colloque s’intéressera à la fabrication, à la diffusion, aux usages, à la descendance et aux détournements du paradigme prométhéen qu’universalise depuis deux siècles Frankenstein dans l’imaginaire social.

Dans l’héritage naturaliste et expérimental des Lumières, à la croisée des romans philosophique, épistolaire, gothique, noir et d’épouvante, au carrefour du romantisme littéraire et de la « fiction scientifique », on questionnera les grandes thématiques et les ambitieuses questions religieuses, philosophiques, politiques, littéraires, esthétiques, épistémologiques et éthiques sur la connaissance, la science, le savant, le corps, l’identité, le genre, l’expérimentation, la loi, la création et la transmission de la vie, la post-humanité, le mal et la mort que pose l’oeuvre romanesque avec son imaginaire « gothique ». Autour du bricolage cadavérique de la créature, dont la bonté innée se brise sur le monde social qui la réprouve en sa difformité corporelle comme incarnation du mal moral, notre colloque balisera le périmètre culturel des sens, des usages et des représentations qu’induisent jusqu’à aujourd’hui les lectures critiques, les déclinaisons et les réappropriations de Frankenstein. Un volume collectif sera tiré des travaux du colloque.

Rappel :

Après le Golem (statue d’argile de la kabbale) que vivifie le « Grand rabbin de Prague », la figure démiurgique inspire la romancière Mary Shelley (1797-1851), fille du philosophe William Godwin et de la féministe Mary Wollstonecraft. Au terme d’un tour européen pour fuir l’Angleterre de la Regency, Mary s’installe en mai 1816 à Cologny avec sa demi-soeur Claire Clermont et son futur mari, le poète Percy B. Shelley. Les accompagnent l’écrivain Byron et le médecin William Polidori. L’été 1816 est apocalyptique. Le climat calamiteux attise les cauchemars nocturnes de Mary et la rêverie morbide de ses amis. Ils évoquent le médecin Erasmus Darwin (1731-1802) qui galvanise des cadavres pour les animer. Ils décident de rédiger un récit de fantômes dans le prisme du conte gothique. Le défi est relevé par Mary et Polidori, qui en 1819 édite sa célèbre nouvelle The Vampyre. De son côté, la romancière publie anonymement en 1818 Frankenstein; or, The Modern Prometheus (Frankenstein ou le Prométhée moderne, version française en 1821). Après l’adaptation théâtrale de Richard B. Peake (Presumption or the Fate of Frankenstein), elle le réédite sous son nom en 1823, avant l’ultime version de 1831. Suivant le rousseauisme épistolaire de La Nouvelle Héloïse, Frankenstein déplore la médecine expérimentale et la fabrication d’un nouvel « Adam ». Dans une Suisse pastorale, le récit suit le projet naturaliste de Victor Frankenstein. Ce lecteur de Newton assemble les débris cadavériques d’une créature haute de « huit pieds ». Y ayant greffé un cerveau, il l’anime puis voit l’éveil de la « matière inerte ». Le naturaliste est écrasé par son audace. Si la face de l’Homme créé par Dieu incarne sa bonté, celle suturée de la créature affolée reflète la noirceur morale du démiurge. Rayonnante d’amour pour l’humanité, apprenant à lire comme Rousseau dans les Vies des hommes illustres de Plutarque, mais « terrifiée » par son reflet aquatique, la créature est poussée au mal par la société qui l’abomine. Seul un vieillard aveugle la réconforte. Pressé par le « monstre » que sa défiguration prive d’« affection », Frankenstein veut créer une « réplique féminine », puis recule pour ne pas générer une « race » dénaturée. L’« hideux monstre » plonge alors son « maudit créateur » dans la désolation. La joute titanesque culmine au coeur des ténèbres purificatrices du Pôle Nord. Best-seller planétaire et intarissable source d’inspiration culturelle, le roman est adapté au cinéma au moins 135 fois depuis le Frankenstein matriciel de J.S. Dawley en 1910. Dans la cinquième version filmique par James Whale (Frankenstein, USA, 1931) pour Universal, Boris Karloff immortalise la face douloureuse du monstre, avant que la Hammer ne s’empare dès 1956 du Démiurge des Lumières. Rendu fou par sa recherche résurrectionniste, Frankenstein y devient le vrai monstre moral du mythe.

Avec la participation et le soutien de :

Activités culturelles de l’Université de Genève ; Collectif KLAT (Genève) ; COMAD (UNIGE) ; Département d’histoire générale (UNIGE) ; Faculté des Lettres (UNIGE) ; Faculté des Sciences (UNIGE) ; Ancienne Ecole Doctorale Archives des Lumières (CUSO) ; FNRS (Berne) ; Musée d’Art et d’Histoire (Genève) ; Ville de Genève.

4 Novembre 2021: Michel Porret et Olinda Testori (UNIGE).

-Novembre 2020: Parution de :

- RSI, Gabriele Fontana

-Teaser un film de Thomas Cazals

-Musée Rath: Midi au musée le jeudi 9 février 2017 à 12h30

Le "Frankenstein" du Living Theatre au Grand Théâtre de Genève en janvier 1968: retour sur une création collective visionnaire
Par Pierre Biner, ancien membre du Living Theatre

Dans le cadre de l'exposition

Entrée CHF 15.-¦10.-, libre jusqu'à 18 ans
Sans réservation
Plus d'information sur

PARTENAIRES ACTUELS ET ESCOMPTÉS

(Genève)

(UNIGE)

Equipe Damoclès (UNIGE)

Département d’histoire générale (UNIGE)

Faculté des Lettres (UNIGE)

(UNIGE)

(CUSO)

(Berne)

(Genève)

(Genève)

> It's alive! Frankenstein au cinéma. Cycle d'automne 2016 du Ciné-club universitaire, les lundi du 03.10 au 19.12.2016.

> , exposition au Musée Rath, 02.12.2016-19.03.2017.

> : théâtre, mise en scène Olivier Lafrance, au , 04-24.12.2016

> université et cité: la page de l'actualité "Frankenstein" à l'UNIGE.

> prochain événement: mercredi 11 mai, 18h30, uni Dufour.

> 01.10.2015 UFR Poitiers: Conférence d'Emilie Noteris "Science-fiction, féminisme et queer" dans le cadre du cycle de conférence

 > ?délai: 30.11.15 dans le cadre du (UK)

> 18.12.2015: "Frankenstein, le démiurge des Lumières. Société, culture et imaginaire." 2ème journée d'étude des étudiant-e-s en histoire moderne UNIGE. 9h15-17h, salle B 101. Programme à télécharger ici

> 5-24.01.2016: d'après Frankenstein de Mary Shelley, texte et mise en scène Laurent Gutman, création au (Paris)

>. Stand de l'Unige au Salon du livre de Genève, 27.04-01-05.2016.

> Conférence  à l'Université de Sheffield (UK), 24-27.06.2016.(Appel à communication jusqu'au 15 janvier 2016).

> Mademoiselle Frankenstein, de Thierry Debroux, mise en scène Géraldine Clément et Frédéric Gray, à la , Paris, les 13, 20 & 27 juillet 2016

> Comédie musicale, adaptation et mise en scène Bernard Novet, 26.08.-10.09.2016, Théâtre de Grand-Champ, Gland.

> Exposition à la Fondation Bodmer, Cologny. 13.05-09.10.2016.

  • , RSI, Gabriele Fontana, juin 2017. Avec M. Cicchini, F. Brandli, L. Rustighi, S. Petrucci, C.Tosetto.
  • , lundi 05.12.2016.
  • , Magali Bossi,Nouvelles.ch, 07.12.2016.
  • Annonce dans le journal Le Temps, 02.12.2016
  • Frankenstein, ou l'envers des Lumières, Michel Porret, L'Histoire, n°424, juin 2016.
  • Les prémonitions scientifiques au cœur de "Frankenstein", Pascaline Minet, Le Temps, 07.05.2016.
  • À la poursuite de Frankenstein, citoyen genevois, Alexandre Demidoff, Le Temps, 07.05.2016.
  • Le Docteur Frankenstein et ses chimères, Marc-Roland Zoellig, La Liberté, 27.04.2016.
  • , Dossier Frankenstein, magazine scientifique de l'Université de Genève, n°124 mars 2016.
  • Victor Frankenstein, Démiurge des Lumières, Michel Porret, Revue Choisir, mars 2016.
  • , émission le Minimag, le 12:45 sur RTS, 22.09.2015.
  • Le grand retour de Frankenstein, démiurge des Lumières, Michel Porret, Le Temps, 16.06.2014.

le mois de janvier consacré à Frankenstein

par Annik-Corona Ouellette, Le Devoir (Québec), 29.10.16

de Ahmed Saadawi:  prix 2014 de L'International prize for Arabic fiction, traduction française 2016.

, Le Devoir (Québec), 30.04.2016

Sculpture de Muriel Décaillet

(article disponible en ligne sur La Presse +)

Walt Disney's Mickey Mouse:  un clin d’œil à la 4'55 minute

 

 

 

 

14 nov. 2016

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