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Marginalités et narration historique, visite scolaire et réception du discours expographique

Revue internationale de didactique de l’histoire et des sciences sociales, 6 (2021)

Les usages publics de l’histoire sont multiples et se déploient dans une multitude d’espaces sociaux et de contextes pluriels, faisant écho aux différentes finalités que l’on attribue à la discipline historienne. À cet égard, nous présentons ici les premiers résultats d’une recherche doctorale sur la transmission d’une histoire des formes de marginalité. C’est dans ce cadre que prend forme l’exposition FIGURES DE L’OMBRE, histoires genevoises qui s’articule autour des figures d’aliénés, détenus et indigents. Elle s’empare de la valeur révélatrice des marges dans le but de raconter la Genève du XIXe siècle à partir de certaines catégories de la population qui se trouvaient mises à l’écart. Les principaux destinataires de ce projet expositionnel étant des élèves, la conception et l’élaboration de cette narration historique aux logiques visuelles et spatiales se fondent sur l’épistémologie de l’histoire et puisent dans les visées assignées à l’histoire scolaire. À partir de l’analyse des productions écrites d’élèves ayant visité l’exposition, nous essayons de mettre en lumière l’intérêt et les enjeux d’une telle démarche expographique, en sondant leurs représentations.