Article dans "Le Temps" : Faut-il réformer les conférences climatiques ?
La , une COP pour rien ? La dernière conférence climatique onusienne, qui s’est tenue à Bakou en Azerbaïdjan du 11 au 23 novembre 2024, s’est conclue sur de bien maigres avancées. Certes, les États ont réussi à se mettre d’accord sur un nouvel objectif financier pour venir en aide aux pays du Sud, mais le chiffre est jugé peu ambitieux. Sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, presque aucun progrès n’a été obtenu. Pire, le pays hôte de la conférence a été pointé du doigt pour son soutien aux énergies fossiles et son bilan désastreux en matière de droits humains. De quoi s’interroger sur le sens qu’ont les conférences climatiques internationales.
Le journal Le Temps a interviewé deux membres de l’Institut des sciences de l’environnement de l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève, Géraldine Pflieger et Kari De Pryck, qui étaient à Bakou pour la COP29. "Les dernières COP – de Charm el-Cheikh, Dubaï et Bakou – ont été organisées dans des États producteurs de combustibles fossiles, ce qui a posé légitimement la question de leurs conflits d’intérêts", rappelle Kari De Pryck, politologue spécialiste du climat. De plus, "la question du vote ou du consensus est remise à l’ordre du jour à chaque conférence, mais elle n’avance pas, car certains pays qui craignent l’action climatique n’ont pas intérêt à ce que les choses changent", estime la politologue.
Toutefois l’idée de laisser tout bonnement tomber ces conférences n’est pas privilégiée par les experts. Pour Géraldine Pflieger, directrice de l’Institut des sciences de l’environnement, "le processus onusien qui amène les différents États à collaborer est essentiel face à une crise planétaire comme le changement climatique. On estime que sans ces négociations, environ 20% de gaz à effet de serre auraient été émis en plus dans l’atmosphère, ce qui signifie que la situation serait pire encore". Faire évoluer le fonctionnement des COP sera cependant difficile, pour les mêmes raisons qui ralentissent les négociations sur le climat : les États membres de la devront se mettre d’accord.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez lire l’ publié le 28 novembre 2024 dans Le Temps. Il est accessible sur le site web du journal pour les personnes abonnées.