Journée de réflexion 2018: l'éthique (en) pratique
Mardi 20 février 2018, Uni Mail
La journée de réflexion sur l'éthique en sciences sociales comprend une conférence, suivie de deux ateliers. Un article du Journal de l'UNIGE revient sur les principaux enjeux discutés lors de la journée.
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08h30-10h00 | salle M1160
Introduction par le président de la Commission universitaire d’éthique de la recherche (UNIGE) et par la présidente de la Commission facultaire d’éthique de la recherche (SdS)
Faut-il proscrire les méthodologies « undercover » en sciences sociales ?
Ìý| Professeur de sociologie à l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé catholique de Louvain
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Depuis le débat qui opposa en 1968 Kai Erikson à Norman Denzin sur «Ìýl’observation déguiséeÌý» («Ìýdisguised observationÌý») en sociologie, la question est posée de savoir s’il est loisible aux chercheurs de pratiquer des enquêtes à l’insu des sujets observés. Malgré la synthèse proposée par Bulmer en 1982, elle n’est pas tranchée pour autant, certains collègues (ainsi Calvey, 2008) faisant valoir les apports décisifs de ces méthodologies sulfureuses à nos disciplines. Nous mettrons les principaux arguments éthiques visant à les proscrire à l’épreuve d’un cas précisÌý: l’infiltration de la diaspora juive interlope réalisée par des enquêteurs au service de la Société des Nations sur la traite des femmes entre 1924 et 1926. Nous en conclurons à la nécessité de proscrire les conduites malveillantes (par exemple la dénonciation à la police de sujets observés assumée par Scheper-Hughes, 2004) mais non pas les enquêtes clandestines. Nous verrons que les exigences éthiques (ou prétendues telles) –ainsi surtout celle d’un consentement préalable libre et informé des sujets- actuellement prônées ou imposées sont des fictions juridiques auxquelles il n’est pas souhaitable que la recherche en sciences sociales doive satisfaire. Bien heureusement, ajouterons-nous, car le voudrait-elle qu’elle ne le pourrait pas.
Atelier 1
10h30 - 11h45 | salle M2160
Produire des données à l’aune de la confidentialité
Contributions de Julie Perrin (UNINE), Nolwenn Bühler (UNIL), Luca Perrig (UNIGE) et Hervé Munz (UNIGE).
Modération: Lorena Parini (UNIGE)
Atelier 2
12h30 - 14h00 | salle M2160
Penser l’éthique à partir de sa pratiqueÌý
Contributions de Claudine Burton-Jeangros (UNIGE), Nicolas Favez (FAPSE), Bernard Hirschel (président de la CCER de Genève), Samia Hurst (UNIGE) et Sabrina Roduit (UNIGE)
Modération: Solène Gouilhers (HESAV et UNIGE) et Loïc Riom (Mines Paristech et UNIGE)
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