Prix Genre

Cérémonie de remise du Prix Genre 2025

Mardi 6 mai à 12h15, Uni Dufour, salle 260

Les lauréat-es auront 180 secondes pour présenter leur travail.

Cette cérémonie sera accompagnée d'un buffet. Pour des raisons d'organisation, merci de vous inscrire et d’inscrire vos proches via ce lien d'inscription, ouvert jusqu’au 22 avril:

ܰé- 2025:

  • Sawsan BORGES DA MOURA– Mémoire de master – Sciences de la société – “My country needs me, and if I were not here, I would have to be invented”. Subversion des normes culturelles et artistiques françaises au sein de collectifs afro-parisiens.
  • Giulia Federica GADONI– Mémoire de master – Faculté de traduction et d’interprétation – Un séjour en enfer : feminist and queer approaches to the translation and reception of Monique Wittig’s The Straight Mind and Other Essays in English, French and Italian.
  • Luca GIOVANNETTI –Mémoire de master – Faculté des Lettres – La parentalité dans Beuve de Hamptone et Guillaume d'Angleterre.
  • Dondedieu Richtel OLLIER LEMVO– Travail de recherche pour un cours de master – Global Studies Institute – L'émancipation par les armes. Perturbations des rôles de genre, engagement féminin et continuité de carrière pour les femmes combattantes dans le conflit à l'est de la République Démocratique du Congo (RDC).
  • Aurélie JULLIEN– Mémoire de master – Faculté de traduction et d’interprétation -La localisation à l’ère de l’inclusivité : Étude de cas sur le jeu vidéo Super Tux Kart
  • Enora STEIN– Mémoire de bachelor – Sciences de la société – Pratiques prostitutionnelles et mobilités: une analyse spatiale du libertinage et du maquerellage à Genève sous l’Ancien Régime (1778-1785).

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Sawsan.jpgSawsan Borges Da Moura

"My country needs me, and if I were not here, I would have to be invented"
Subversion des normes culturelles et artistiques françaises au sein de collectifs afroparisiens.

La Culture est un terrain cher aux français.e.s. Elle est investie par les instances étatiques afin d’asseoir l’exceptionnalisme français à l’échelle nationale et internationale. Dans ce mémoire il convient de se questionner sur la notion de Culture d’état comme le reflet de l’idéal d’universel républicain à la française. Des collectifs artistiques et culturels afro-français à Paris s’organisent pour raconter une contre- histoire culturelle afrodiasporique. Ce contre récit est capable de mettre en lumière les continuités coloniales inscrites dans les normes artistiques et culturelles dominantes en France. Il permet également de construire une grammaire qui dit d’une histoire culturelle et artistique afro-française collective au sein d’espaces par soi-pour soi. La
réappropriation des imaginaires afrodiasporiques par des dispositifs d’offre culturelle hybrides, novateurs et inclusifs subvertissent les normes du champ culturel traditionnel en tant qu’ils permettent aux afrodescendant.e.s de se définir en leurs termes.

Photo portrait_Giulia Gadoni.jpgGiulia Gadoni

"Un séjour en enfer: Feminist and Queer Approaches to the Translation and Reception of Monique Wittig’s The Straight Mind and Other Essays in English, French and Italian"

Ce mémoire vise à mettre en évidence la portée révolutionnaire de l’ouvrage The Straight Mind and Other Essays (1992) de Monique Wittig, ainsi que celle de ses traductions en français et en italien, dans la société occidentale. Il est divisé en quatre chapitres qui se proposent de tracer le voyage théorique et littéraire de Wittig dans les cercles infernaux de la pensée straight. Tout au long du travail, je considère les éléments du circuit de communication de Robert Darnton pour analyser comment leurs profils ont contribué à former l’histoire du livre de Wittig. Je définis la formation de la théorie queer autour du concept de genre et je recours aux approches féministes et queer de la traduction pour analyser les textes. Je démontre comment l’habitus des traductrices et traducteurs influence leurs choix stylistiques et comment les critiques de la théorie de Wittig ont contribué à son succès et à la diffusion d’une subjectivité lesbienne. Wittig a accompli une profonde subversion des paradigmes du régime hétérosexuel qui sous-tendent la réalité et nous a permis de la comprendre au-delà des constructions identitaires et des relations oppressives.

Luca Giovannetti.jpgLuca Giovannetti

"La parentalité dans Beuve de Hamptone et Guillaume d’Angleterre"
Ce mémoire se propose d’analyser la parentalité au travers de deux oeuvres littéraires profanes narratives : la chanson de geste Beuve de Hamptone et le roman Guillaume d’Angleterre. D’une part, elles sont issues d’un environnement clérical et d’un cadre intellectuel homogènes. D’autre part, ces textes s’inspirent du conte type AT 938. Ces histoires qui ont pour thème général la séparation puis la réunion d’une famille condamnée à l’errance fait apparaître un nombre important de motifs narratifs semblables tels que la multiplication des figures paternelles, l’accouchement de jumeaux en pleine nature ou encore les pulsions maternelles infanticides. Ajoutons que lesdites oeuvres ont également en commun des critères descriptifs se rapportant entre autres à l’analyse de genre ; en particulier, toutes deux prennent en compte la question de l’accession à la paternité du héros et font du géniteur une figure centrale. En somme, ces récits de famille royales articulent le devenir père au (re)devenir roi du protagoniste. L’approche que nous adoptons, l’étude de la parentalité, se veut plus sociologique, relationnelle, que la notion de parenté. Elle implique ainsi de prendre en compte l’identité sexuelle des acteurs qui agissent dans les interactions sociales, en particulier les femmes. En effet, c’est parce que la société n’est pas entièrement masculine que la notion de genre interagit avec la parentalité. Il existe par conséquent une différence de potentiel, de capacité d’action entre les hommes et les femmes qui constitue le fondement de ce travail. Le projet de ce mémoire est donc de savoir si Beuve de Hamptone et Guillaume d’Angleterre donnent une image convergente ou, au contraire, divergente de la parentalité. Afin d’y répondre, je choisis de comparer les textes en utilisant des critères d’ordre narratologique, anthropologique et d’analyse de genre. Je réserve aussi une section à l’analyse du différentiel entre le roman et la chanson de geste, dans le sillage de Simon Gaunt et de Sarah Kay notamment. Mes résultats me permettent d’affirmer que les textes donnent une image essentiellement dissemblable de la parentalité : Beuve de Hamptone et Guillaume d’Angleterre ne sont pas animés par les mêmes narrative trends, ce qui transparaît principalement dans le traitement du protagoniste de chaque récit et de son épouse.

IMG_20250330_231103.jpgAurélie Jullien

"La localisation à l’ère de l’inclusivité : Étude de cas sur le jeu vidéo Super Tux Kart"

Ce mémoire de Maîtrise interroge la place de l’écriture inclusive dans le numérique et plus spécifiquement dans la localisation des jeux vidéo, en comparant le corpus original en anglais du jeu Super Tux Kart à sa version localisée en français. Après avoir déterminé la pertinence de l’utilisation de l’écriture inclusive et épicène, les différentes stratégies déjà utilisées dans la littérature sont examinées: la féminisation, la neutralisation des noms genrés, le doublet féminin-masculin, les formes abréviées, les néologismes et les reformulations. L’analyse des corpora du jeu Super Tux Kart révèle que la version en français est davantage marquée par le genre que la version en anglais. En outre, la version originale en anglais a recours à davantage de formes d’adresse épicènes que la version localisée en français. Finalement, ce travail ouvre de nouvelles perspectives quant à la manière de rendre la localisation plus inclusive, en proposant par exemple d'utiliser différents corpora selon les préférences des utilisateurs et utilisatrices ou encore de repenser la terminologie.

IMG-20250319-WA0022.jpgDondedieu Richtel Ollier Lemvo

"S’émanciper par les armes. Engagement féminin, transformations des rôles de genre, et continuité de carrière pour les femmes combattantes, dans le conflit à l’est de la RDC."

Si la mobilisation internationale autour du «viol comme arme de guerre» a eu le mérite d’inscrire le conflit à l’est du Congo (RDC) sur l’agenda international, elle a aussi engendré une tendance à assimiler lesfemmes congolaisesà des corps victimisés. Cela reflète une tendance épistémologique fréquente, à ne voir la situation des femmes dans les conflits qu’à travers un prisme victimaire, qui exclut les femmes combattantes, alors qu’elles participent aux conflits et y jouent une myriade de rôles. Ainsi, en prenant le contre-pied de cette exclusion, je m’intéresse aux parcours de certaines femmes combattantes dans le conflit à l’est du Congo. A travers une méthode visuelle, cette étude met en lumière comment le recours aux armes de ces combattantes peut être vu comme une violence d’émancipation (précaire et ambivalente) qui, en plus de leur permettre d’accéder au statut de sujets politiques, au métier des armes, transforme les rôles de genre. L’implication de ces combattantes dans la lutte armée introduit aussi de la complexité à la situation des femmes dans ce conflit, que le discours «du viol comme arme de guerre» a tendance à atrophier, car leur usage de la violence est imbriqué aux multiples formes de violence qu’elles ont subies avant leur recours aux armes. D’où je développe dans cette étude, l’idée d’une compénétration des formes de violence.

Enora_Stein.jpgEnora Stein

"Pratiques prostitutionnelles et mobilités: une analyse spatiale du libertinage et du maquerellage à Genève sousl’Ancien Régime (1778-1785) "

À l’aune des critiques formulées à l’encontre de la dialectique public/privé ayant traditionnellement assigné les femmes à l’espace domestique dès le XVIIe siècle, ce projet de recherche propose d’analyser la place des femmes dans l’espace urbain genevois et alentours à la fin de l’Ancien Régime en s’intéressant aux mobilités féminines et aux normes qui y sont associées dans un contexte de pratique du libertinage et du maquerellage. Ce travail mobilise les concepts de genre et de mobilité, à l’intersection entre les disciplines de l’histoire, de la géographie des mobilités et de la géographie du genre et des sexualités. Il s’agit, à travers une analyse thématique du corpus d’archives judiciaires tirées de procédures criminelles datant de 1778 à 1785, de mettre en lumière différents aspects de la mobilité des sujets étudiés, ainsi que les représentations qui y sont associées et, pour finir, les potentielles stratégies développées afin de déjouer le poids de ces représentations normatives.

Avez-vous fait un travail dans le cadre de votre cursus UNIGE (BA/MA) traitant des questions de genre, d’égalité et de sexualité? Avez-vous reçu une bonne note? Avez- vous rédigé votre travail en français ou dans une autre langue? Vous êtes donc éligible! Proposez votre papier pour l’édition 2026 du Prix genre!
Édition 2025 clôturée.
Rendez-vous en septembre 2025 pour le lancement du Prix Genre 2026!

Promouvoir et valoriser les travaux universitaires des étudiant-es UNIGE (BA/MA) proposant une approche «genre». Le «genre» n’est pas une discipline, mais un champ d’étude, un outil d’analyse qui peut être intégré par toute discipline scientifique.

En effet, cette approche permet par exemple:

En sociologie, histoire, lettres,psychologie et théologie de déconstruire les rapports de sexe;

En économie et management de réfléchir à des nouveaux modèles économiques et de management inclusifs et égalitaires;

En science de l'éducation à des modules pédagogiques qui considèrent la diversité;

En droit de mieux prendre en considération les droits des personnes vulnérables;

En biologie de partager de manière claire et égalitaire l'information sur l'anatomie et la physiologie féminine et masculine des organes génitaux;

En interprétation et traduction de réfléchir à l'importance d'un langage inclusif et épicène;

En é𳦾Ա d'inclure la question du genre dans la pratique et recherche médicale.

Cette approche ajoute à vos travaux une composante innovante, comme le témoigne la publication Gendered research and innovation: Integrating sex and gender analysis into the research process ().

Six travaux seront couronnés par un prix d’une valeur de CHF 450.-

  • Etudiant-e de Bachelor ou Master de l’UNIGE auteur-e d’un mémoire, travail de séminaire ou travail de recherche incluant une perspective de genre et ce, quel que soit le domaine d’étude.
  • Les travaux soumis doivent avoir été supervisés à l'Ծé de Genève et avoir obtenu une note égale ou supérieure à 5.5. Si le travail n’a pas fait l’objet d’une évaluation notée, une brève évaluation de l’enseignant-e ayant dirigé le travail, attestant que la qualité de celui-ci est équivalent à une note de 5.5 doit être jointe.
  • Les travaux sont éligibles jusqu’à trois semestres après la session d’examens lors de laquelle ils ont été évalués.
  • Un seul travail peut être soumis par candidat-e.
  • Un-e lauréat-e du prix genre n’est pas éligible pour une deuxième candidature.
  • Un travail refusé l’année précédente ne pourra pas être soumis une deuxième fois.
  • Votre travail ne doit pas avoir déjà été récompensé par un prix alloué par l’UNIGE ou une autre université.
  • Présence souhaitable pour la cérémonie de remise des prix, le 6 mai de 12 :15 à 13:45.

Délai | 31 octobre 2023

Les candidatures doivent impérativement être constituées des documents suivants:

  • Le formulaire d’inscription complété en ligne>>
  • Copie du travail et relevé de note, dans cet ordre et dans un seul document pdf. Merci de nommer votre document PDF comme suit: Nom_Prénom
  • L'ensemble est à envoyer par e-mail au Service égalité & diversité: prixgenre@unige.ch

Attention, veuillez noter que les dossiers incomplets qui ne respectent pas les consignes mentionnées ci-dessus ne seront pas considérés.

Maryvonne Charmillot, présidente du jury (Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation), Francesca Arena (Faculté de é𳦾Ա), Vista Eskandari (Faculté du droit), Klea Faniko (Service égalité & diversité), Mathilde Fontanet (Faculté de traduction et d'interprétation),Mariam Ghafir (Institut des études genre, SdS), Jérôme Kasparian (Faculté des sciences),Quentin Markarian(Faculté du droit), Brigitte Mantilleri (consultante), Geneviève Mottet (Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation), Patrycja Nowak-Sliwinska (Faculté des sciences), Sarah Scholl (Faculté de théologie), Daniela Solfaroli Camillocci (Institut d'histoire de la Réformation)

Contact:

Klea Faniko

022 379 78 41

prixgenre@unige.ch

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