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6 mars 2025 - Antoine Guenot

Vie de l'UNIGE

L’UNIGE et la Ville renforcent leur synergie

Une nouvelle convention-cadre a été signée le 6 mars. Elle ouvre la voie à de nombreux projets entre l’Ծé et les musées et bibliothèques de Genève.


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De gauche à droite: Sébastien Farré (directeur exécutif de la Maison de l’histoire), Pascal Sciarini (doyen de la Faculté des sciences de la société), Enrica Bordignon (vice-doyenne de la Faculté des sciences), Francesca Serra (doyenne de la Faculté des lettres), Audrey Leuba (rectrice de l’UNIGE), Sami Kanaan (conseiller administratif chargé de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève), Frédéric Sardet (directeur de la dzٳèܱ de Genève), Valère Borruat (directeur adjoint au Musée d’art et d’histoire), Pierre-Henri Heizmann (administrateur du Museum d’histoire naturelle), Marie-Aude Python (directrice du Département de la culture et de la transition numérique). Image: F. Mazzola/Ville de Genève

L’UNIGE et la Ville de Genève renforcent leur collaboration. Une nouvelle convention de cinq ans, signée le 6 mars, facilitera la création de projets communs dans la formation, la recherche et la mise sur pied d’événements. Cet accord, qui succède à celui de 2014 en élargissant son champ d’action, lie plus précisément l’Ծé aux musées et bibliothèques scientifiques et patrimoniales de la place. «Ces institutions sont de véritables laboratoires des connaissances et nous partageons avec elles les mêmes objectifs de transmission du savoir», se réjouit Audrey Leuba, rectrice de l’UNIGE.

La Ville s’engage notamment à améliorer l’accès aux collections, pour les scientifiques comme pour les étudiant-es. Sont concernés les musées d’ethnographie, d’art et d’histoire, Ariana, le Muséum d’histoire naturelle et les Conservatoire et Jardin botaniques ou encore la dzٳèܱ de Genève. «Nos liens avec ces institutions étaient déjà très dynamiques, indique Francesca Serra, doyenne de la Faculté des lettres. Ils le seront encore davantage avec la nouvelle convention, qui simplifiera le cadre administratif de notre partenariat».

L’an dernier, par exemple, une soixantaine d’étudiantes et étudiants de l’Unité d’histoire de l’art ont pu se pencher sur la collection de peintures françaises du XIXe siècle du Musée d’art et d’histoire. Un travail de longue haleine, mené dans le cadre de séminaires, qui a abouti à la publication d’un catalogue de référence accompagné d’une exposition. Ces liens avec les institutions genevoises ont également permis la mise en place de stages.

Bon pour la recherche et la cité
Plus largement, les expertises complémentaires des deux partenaires seront mises à profit. La Faculté des sciences est, elle aussi, en première ligne. Plusieurs travaux en ethnobotanique et en archéozoologie ont été réalisés grâce à ces synergies. Sans oublier l’organisation de missions de terrain entre laSection de biologie etles Conservatoire et Jardin botaniques,notamment à Madagascar, afin d’étudier la diversité de l’écosystème et potentiellement identifier de nouvelles espèces. Un projet de recherche sur la géologie des exoplanètes vient par ailleurs d’être lancé conjointement par la Section des sciences de la Terre et de l’environnement et le Muséum d’histoire naturelle.

«Cette coopération n’est pas seulement utile, elle donne véritablement naissance à des recherches ambitieuses, explique Costanza Bonadonna, doyenne de la Faculté des sciences. Certains projets n’auraient tout simplement pas vu le jour sans ces échanges». La convention engage désormais aussi d’autres entités de l’UNIGE, comme la Faculté dessciences de la société ou laMaison de l’histoire. La population en bénéficiera également: expositions, festivals et activités de médiation scientifique conjointes seront organisés.

L’Ծé développera par ailleurs la formation dans les musées et bibliothèques, pour préparer une relève scientifique de qualité. Elle participera au recrutement de leurs directeurs et directrices. Ces derniers et dernières, ainsi que leurs collaborateurs et collaboratrices, pourront être amenées à exercer une activité d’enseignement à l’UNIGE.

Enfin, comme l’explique Sami Kanaan, conseiller administratif chargé de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève, l’objectif est de «positionner Genève en tant que centre d’excellence scientifique et patrimoniale sur son territoire et au-delà». Ces collaborations pourront ainsi inclure d’autres institutions publiques ou privées, en Suisse et à l’étranger, ce qui affermira encore leur portée.

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