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3 avril 2025 - Alexandra Charvet

Vie de l'UNIGE

Deux jours pour se sensibiliser aux situations de handicap

Les 8 et 9 avril, dans le cadre de la campagne «UNIGE sans obstacles», deux journées de sensibilisation au handicap sont organisées à Uni Mail. Au programme: ateliers immersifs et rencontres avec des personnes concernées.


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Comment appréhender les défis quotidiens des personnes en situation de handicap (PSH) et comment favoriser leur inclusion à l’Ծé? L’expérience immersive fait toute la différence. Lors de la campagne UNIGE sans obstacles 2022-2023, l’efficacité des outils de sensibilisation avait en effet été évaluée. Verdict: l’immersion, lorsqu’elle est accompagnée d’une personne concernée, a un impact positif sur les perceptions et les comportements à l’égard des PSH. «Forts de ce constat, nous avons choisi de nous concentrer sur les mises en situation et les échanges directs avec des personnes en situation de handicap», explique Pauline Ribes, coordinatrice du projet Accessibilité et accueil des PSH.

Organisées les 8 et 9 avril à Uni Mail, ces rencontres permettront de s’informer sur différentes situations de handicap, avec une première journée consacrée aux troubles neurodéveloppementaux comme la dyslexie, l’autisme et les troubles de l’attention, et une seconde dédiée aux handicaps moteurs et sensoriels. Des mises en situation de surcharge cognitive, d’écriture sous contrainte ou encore de la réalité virtuelle offriront aux participant-es des expériences uniques, pouvant être complétées par les témoignages d’étudiants et d’étudiantes concernées. «Des ateliers sportifs en situation de déficience sensorielle ou motrice, avec par exemple un bras attaché ou avec un champ visuel légèrement altéré, ou encore un match de basket en fauteuil roulant seront également proposés, ajoute Pauline Ribes. Cela promet de belles expériences.»

Erika Camila Lang-Willar, née sourde, animera notamment un atelier sur cet état. «Les principales difficultés que j’ai rencontrées durant mes études étaient liées aux enseignant-es qui n’articulent pas bien, explique-t-elle. Là, j’avais vraiment de la peine à suivre.» La jeune femme plaide pour une meilleure accessibilité des supports de cours, notamment en enrichissant les diapositives projetées par plus de détails et en généralisant les sous-titres sur les cours enregistrés. «Cela ne serait pas utile uniquement pour moi, mais pour tout le monde.»

Doctorant au GSI, Matthieu Donnarumma est, quant à lui, dyslexique. Il animera également un atelier lors de ces journées. «Pour que je puisse assister de manière efficace aux cours, des aménagements spécifiques étaient essentiels, comme la mise à disposition des diapositives en amont du cours pour pallier une prise de notes qui pouvait s’avérer lacunaire», argumente-t-il.

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Lire aussi «L’UNIGE s’engage face aux handicaps», Le Journal de l’UNIGE, 30 mars 2023

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