AV����Ƶ

��

Un-e étudiant-e sur trois est mal informé-e
Pour construire une campagne en adéquation avec les besoins des étudiant-es, l’équipe ERS s’est penchée sur les résultats de l’ de l’de 2019 autour de la santé et des pratiques sanitaires des membres de la communauté universitaire. Celle-ci révèle que la moitié des préoccupations exprimées par les étudiant-es concerne la santé sexuelle – notamment la contraception, les IST (infections sexuellement transmissibles), le cyberharcèlement/sexting et les violences sexuelles. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: près d’un-e étudiant-e sur trois se considère comme mal informé-e sur «la contraception masculine, la contraception d’urgence et les MST», et 21% déclarent avoir eu un comportement sexuel à risque durant l’année écoulée. En réponse à ce manque d’informations, les Étudiant-es Relais Santé ont conçu une campagne accessible et inclusive, pensée pour ouvrir d’autres perspectives et proposer des ressources de qualité. «On voulait que chacun-e ait accès à des informations fiables, tout en proposant un espace dans lequel il ou elle se sent écouté-e et représenté-e, explique l’équipe ERS. L’hétéronormativité ignore une partie de la population étudiante (En 2019, 12% des étudiant-es ne se considéraient pas comme étant hétérosexuel-les, ndlr), qui est déjà elle-même oubliée dans notre société. On souhaitait pallier ce manquement», détaillent les étudiant-es. ��

Parler sexe sans tabou et avec plaisir
La confiance est rapidement apparue comme le fil conducteur de la campagne, une notion essentielle – à la fois intime et collective – qui s’est imposée après des échanges avec des expert-es, des retours d’expériences et une veille sur des initiatives similaires. Qu’il s’agisse de soi, de ses choix, des autres ou des professionnel-les de santé, la confiance est la clé pour aborder la sexualité sous toutes ses formes, du plaisir à la découverte de son corps, en passant par les pratiques et les normes sociales qui influencent notre rapport à la sexualité.

Pensée par et pour les étudiant-es, la campagne adopte volontairement un ton décomplexé et humoristique pour aborder cinq grands axes: les IST et le dépistage, la contraception, la découverte de son corps, le plaisir et la manière dont la sexualité est représentée dans la société. Divers événements sont au programme: cercles de discussion, journée de dépistage, atelier sur les méthodes contraceptives, et soirée jeux de société.

«Cette campagne, c’est une belle dichotomie, estime Níkolas Gómez, coordinateur de l’équipe ERS. La sexualité demeure un sujet tabou et pourtant, parmi les quatre campagnes que nous avons organisées, c’est celle qui mobilise le plus vaste réseau de partenaires – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UNIGE, et celle qui fait le plus de bruit! Il faut parler de la santé sexuelle, mais surtout en parler avec plaisir! Célébrons la sexualité, offrons un regard neuf et brisons les tabous.»

��