28 septembre 2023 - Alexandra Charvet
Uni Dufour se refait une beauté
Après plusieurs mois de travaux, le bâtiment d’Uni Dufour dévoile son nouveau visage, avec un point d’accueil et d’orientation pour les étudiant-es, des espaces de travail ainsi que des zones de détente à l’intention des collaborateurs/trices.
Le Point Vie de campus, nouveau rendez-vous étudiant. Image: J. Erard/UNIGE
Depuis sa construction au début des années 1970, Uni Dufour interpelle. Décrié ou admiré, le bâtiment ne laisse personne indifférent. Inspiré des principes architecturaux de Le Corbusier, ce bloc de béton gris, qui tranche avec l’architecture environnante plutôt classique, a malheureusement perdu de son lustre en raison des modifications qui y ont été apportées au fil du temps et qui ont quelque peu dénaturé le projet initial d’une liaison entre les Bastions et Plainpalais.
Campus UNIGE: aménager et construire pour le futur
Déployé sur plus de 70 adresses et 205’000 m2 de surfaces utiles, le campus UNIGE est amené à se développer dans la décennie à venir. Pour Pablo Achard, responsable de la Cellule stratégie et prospective au Rectorat, un campus physique reste essentiel: «C’est la leçon que nous avons tirée du covid: si nous sommes capables de donner des cours à distance, nous ne sommes toutefois pas une université en ligne. Une récente étude australienne a d’ailleurs montré que plus les étudiant-es passent de temps sur le campus, meilleures sont leurs notes.»
La croissance du nombre d’étudiant-es et les nouveaux usages imposent toutefois de repenser le campus. «Trois objectifs sont poursuivis par l’institution dans ce domaine, détaille Jean-Marc Triscone, vice-recteur responsable des bâtiments et de la durabilité: mettre sur pied un campus intégré qui renforce le sentiment d’unité et qui assure le bien-être de la communauté universitaire; soutenir l’apprentissage et la créativité par l’amélioration des espaces; construire pour le futur en anticipant la croissance étudiante tout en minimisant l’impact environnemental des nouvelles surfaces.»
Outre les interventions effectuées dans les bâtiments existants, la mise à disposition de nouveaux espaces se fait progressivement. Proche du Centre médical universitaire (CMU), l’Espace Atrium a ainsi été ouvert dans le nouveau bâtiment de la Fondation universitaire pour le logement des étudiant-es (FULE). Il propose de nouvelles salles pour travailler en groupe, étudier ou encore se détendre et se restaurer dans une zone équipée. Des logements sont à disposition des étudiant-es et des jeunes chercheurs/euses de l'Ծé, avec une capacité d’accueil de près de 100 personnes. À l’horizon 2031, le Centre des sciences physiques et mathématiques (CSPM) devrait, quant à lui, voir le jour au quai Ernest-Ansermet. «Aujourd’hui, pour mener des recherches de pointe en physique, les besoins sont très particuliers: salles blanches, absence de vibrations et de pollution électromagnétique, etc., explique Pablo Achard. Les bâtiments actuels ne sont plus adaptés.» Au terme d’une phase de concertation avec les habitant-es du quartier et la communauté universitaire qui permettra de finaliser le cahier des charges, un concours d’architecture sera lancé, dont les résultats devraient être connus en avril 2025.