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23 février 2022 - UNIGE

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La vaccination raccourcit le covid-long

Même lorsqu’elle est effectuée après l’infection par le coronavirus, l’injection d’un vaccin anti-covid permet de réduire les symptômes persistants de la maladie dans un tiers des cas.

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Image: Adobe Stock

Après la vaccination contre le SARS-CoV-2, les symptômes du syndrome post-covid (aussi appelé covid-long) disparaissent ou s’améliorent dans 35 % des cas. C’est ce qui ressort d’une des plus vastes études du genre en termes de taille de cohorte qui a été publiée le 22 février 2022 dans la revue . Dirigé par Idris Guessous, professeur associé au Département de santé et médecine communautaires (Faculté de médecine) et médecin-chef du , ce travail suggère que, en plus de protéger contre les infections et les complications aiguës, la vaccination agit également contre les séquelles post-covid qui touchent plus d’une personne infectée sur huit.

L’enquête a été effectuée sur la base d’un questionnaire envoyé entre le 23 avril et le 27 juillet 2021 à des personnes déclarées positives à l’infection par le SARS-CoV-2 au centre de dépistage ambulatoire des HUG. Sur les 2094 personnes ayant répondu, 1596 ont fait part de symptômes apparus après leur infection, parmi lesquels les enquêteurs et enquêtrices ont retenu les six principaux, sur la base d’études antérieures et des connaissances actuelles de la maladie: la fatigue, les difficultés de concentration ou les pertes de mémoire, les pertes ou modifications de l’odorat, du goût, les essoufflements et les maux de tête.
Les personnes ayant répondu à l’enquête l’ont fait en moyenne 250 jours après leur infection et 40 jours après leur vaccination. Cette dernière n’étant pas encore disponible au moment de l’infection des participants et participantes à l’étude, elle a été effectuée après l’infection et l’apparition des symptômes persistants.
Après la vaccination, 30% des personnes ont rapporté une disparition des symptômes et 5% une amélioration. Un autre tiers n’a pas noté de changements et une minorité, environ 3%, a évoqué une aggravation de ceux-ci. L’amélioration ou l’aggravation des symptômes est survenue dans les cinq jours suivant la vaccination. En comparaison avec les personnes non vaccinées, l’étude montre que les personnes vaccinées (avec une ou deux doses) ont 28% moins de risques d’avoir des symptômes persistants après la vaccination.

Une ou deux doses
«Il est important de préciser que l’étude a été conduite à une période à laquelle seule une partie des personnes avait eu accès à deux doses, ce qui permet d’évaluer un effet dose-réponse», précise Idris Guessous. Résultat, les améliorations rapportées dans l’étude concernent les six symptômes retenus, quel que soit le nombre de doses, mais avec un effet plus marqué après deux doses. De façon plus détaillée, la double vaccination est particulièrement associée à la diminution de la dyspnée (gêne respiratoire), à la modification du goût ainsi qu’à une diminution de la prévalence de tous les symptômes et pas uniquement des six sélectionnés pour l’étude. Certaines publications portant sur des cohortes de plusieurs milliers de personnes ont en effet trouvé jusqu’à 100 symptômes différents, indiquant la complexité du covid-long.
La publication genevoise, qui est à ce jour l’une des plus importantes au niveau de la taille de la cohorte, corrobore les résultats d’autres études internationales. L’une d’elles rapporte ainsi une amélioration dans 57% des cas post-vaccination, tandis qu’une autre a montré que 120 jours après la vaccination, la gravité des symptômes était réduite.
L’équipe de recherche a, par ailleurs, créé en novembre 2021 Rafael, une plateforme interactive d’informations et d’échanges sur les séquelles à long terme du SARS-CoV-2. Destinée aux adultes, aux jeunes et aux enfants, elle permet à l’internaute de déterminer s’il ou elle présente ou non des symptômes post-covid et l’oriente dans le réseau de soins.

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