17 octobre 2024 - UNIGE
Des mini-anticorps bloquent les opioïdes
La découverte de nouvelles molécules capables d’empêcher les opioïdes comme la morphine et le fentanyl de se lier aux récepteurs de cellules du cerveau nourrit l’espoir de futurs traitements contre les méfaits de ces drogues.
Le nanocorps NbE (en rouge) est capable de bloquer les récepteurs (en bleu) auxquels se lient normalement les opioïdes (en blanc, jaune et rouge) et de limiter les effets secondaires de ces derniers.
Image: UNIGE
Parmi les animaux contribuant à la recherche médicale, il n’est pas fréquent de voir figurer le lama. C’est pourtant bien cet animal des hauts plateaux andins qui, par le hasard de la recherche scientifique, a fourni un minuscule anticorps (un nanocorps) capable de se lier aux récepteurs cellulaires utilisés par des opioïdes et de bloquer ainsi l’action de ces puissants médicaments. Faite par les équipes de Miriam Stoeber, professeure associée au Département de physiologie cellulaire et métabolisme (Faculté de médecine), et d’, professeur assistant au Département de biologie moléculaire et cellulaire (Faculté des sciences), cette découverte leur a permis de développer en laboratoire des molécules encore plus petites ayant les mêmes propriétés. Ces nouvelles substances naturelles et de synthèse, présentées dans un article paru le 9 octobre dans , pourraient s’avérer beaucoup plus efficaces que les traitements actuels, comme la naloxone, pour contrer les effets néfastes des opioïdes.