14 avril 2021 - AD
Abonnez-vous, abonnez-vous, qu’ils disaient
Thomas Straub
De la téléphonie à la musique, en passant par les jeux en ligne, la photographie ou la livraison de denrées alimentaires: les abonnements sont aujourd’hui partout.
Dans un article publié le 22 mars par le journal en ligne, Thomas Straub, professeur de management àla Geneva School of Economics and Management (GSEM), analyse ce nouveau mode de consommation avantageux pour les client-es, mais plus encore pour les entreprises.
La formule, explique le chercheur, permet en effet à ces dernières d’assurer un revenu constant, d’éviter les factures impayées, d’établir des profils d’utilisateurs/trices qui peuvent être vendus sans leur accord ou utilisés pour influencer leur comportement d’achat.Le renouvellement automatique, à faible coût mensuel, favorise par ailleurs la fidélisation. «Un-e client-e qui veut changer d’offre va recommencer à zéro pour que le nouvel algorithme le connaisse et lui propose, par exemple, les hôtels qui correspondent à ses critères, développe Thomas Straub. C’est une façon de garder le ou la client-e et parfois de l’influencer, de le ou la diriger vers des consommations qu’il n’aurait pas forcément faites sans y être poussé-e.»
Quant à savoir si ce nouveau mode de consommation est appelé à se généraliser, l’économiste reste sceptique: «Il existe encore des domaines dans lesquels il sera difficile pour l’abonnement de percer, comme la restauration. C’est un secteur où les client-es aiment avoir le choix, décider ce qu’ils/elles consomment, et l’offre dans ce domaine sera éventuellement trop restreinte.»