La coopération transfrontalière encouragée par l’«esprit» du FNS
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En février dernier, le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) dévoilait son nouvel instrument d’encouragement «Spirit», pour Swiss Programme for International Research by Scientific Investigation Teams. Celui-ciÌý vise à intensifier l’échange de savoirs entre les chercheuses et chercheurs de Suisse et leurs homologues d’autres pays sélectionnés parmi les États bénéficiant d’une aide au développement.
Sélection compétitive
En encourageant la recherche transfrontalière reposant sur un travail d’équipe, le Fonds national suisse élargit les possibilités pour les scientifiques suisses de travailler avec d’autres pays. Pour prétendre au sésame – seuls 12 propositions sont encouragées chaque année –, les projets de recherche doivent être déposés par des consortiums de recherche d’excellence issus de deux à quatre pays et présenter des objectifs clairement définis.
La procédure d’évaluation se déroule en deux étapes: une esquisse de projet doit d’abord être soumise. Cette phase peut se faire à tout moment, les évaluations se déroulant en effet tout au long de l’année. Quant aux requêtes de recherche, celles-ci peuvent être soumises sur invitation uniquement, une fois l’esquisse approuvée.
Osmose intellectuelle
Comme l’objectif de la mesure consiste à financer une recherche d’excellence transfrontalière, toute latitude est laissée aux chercheuses et chercheurs quant au choix de leur thématique. Directrice du Service recherche de l’UNIGE, Laure Ognois se réjouit de la nouvelle flexibilité adoptée par le FNS et salue cet instrument innovant qui est «totalement adapté aux exigences académiques et à l’osmose intellectuelle mondiale». L’égalité des chances et la promotion des femmes ainsi que la formation de jeunes chercheuses et chercheurs sont également au premier plan de cette démarche.
Pour le financement de leur projet, les requérants et requérantes peuvent demander des ressources allant de 50 000 à 500 000 francs, pour une période de deux à quatre ans. Au moins 30% du montant octroyé doit revenir à la Suisse et au moins 30% aux États partenaires. La sélection repose sur la liste des bénéficiaires d’aide publique au développement établie par le Comité d’aide au développement de l’OCDE. Les États membres de l’Union européenne (UE), les pays associés au 8e programme-cadre de l’UE et les pays avec lesquels le FNS mène déjà des programmes bilatéraux distincts ne sont pas éligibles en tant que pays partenaires.Ìý —