AV����Ƶ

��

La session d’ouverture du congrès réunira Yves Flückiger, recteur de l’UNIGE, Luciana Vaccaro, rectrice de la HES-SO et Marie-Laure Salles, directrice de l’IHEID, qui évoqueront le rôle des institutions d’études supérieures durant la pandémie. «Les enjeux liés aux inégalités et à la diversité sont très prégnants dans notre université, observe Yves Flückiger. Je suis très heureux des collaborations mises en place ces dernières années avec différent-es acteurs/trices genevois-es, dont notamment les partenaires du Congrès de l’ASS, pour apporter des réponses concrètes à ces défis qui touchent en particulier nos étudiant-e-s. Je citerais les programmes Horizon académique et InZone qui permettent de faciliter l’accès aux études supérieures pour des personnes réfugiées en Suisse ou résidant dans des camps, notamment au Kenya et en Jordanie. Durant la pandémie, nous avons également pu mettre rapidement sur pied une aide financière pour les étudiant-es les plus démuni-es, grâce à la mobilisation de fondations. Cela étant, l’accès au monde du travail demeure malheureusement marqué par de fortes inégalités et il y a encore beaucoup à faire sur ce plan.»

��

Nouvelles formes d'engagement citoyen

Les questions liées aux inégalités, qu’elles soient économiques, qu’elles concernent l’accès aux systèmes de santé ou qu’elles soient en rapport avec la migration et l’environnement seront au cœur des préoccupations des sociologues durant cet événement. Elles seront abordées aussi bien sous l’angle des politiques locales que dans le contexte international. «La pandémie a mis en évidence la fragilité des équilibres sociaux et économiques au sein de nos sociétés, relève Marlyne Sahakian. Elle a creusé les inégalités et mis un frein à nos possibilités de mobilité. Malheureusement, l’intervention massive des États pour soutenir l’économie ne s’est pas accompagnée d’une remise en cause de notre modèle de développement. Seule lueur d’espoir: les nombreuses initiatives de solidarité qui ont émergé un peu partout dans le monde et laissent entrevoir la possibilité de nouvelles formes d’engagement citoyen.»

La question des migrations occupera une place importante dans les discussions lors du congrès, notamment concernant le racisme en Europe, les formes d’agentivité développées par les réfugiés, et les inégalités parmi les jeunes personnes issues ou non de la migration. Pour Milena Chimienti, «la question des migrations a toujours été un révélateur d’inégalités qui peuvent parfois atteindre le reste de la population, par exemple, la limitation des droits, les barrières à la mobilité et les discriminations. Durant la pandémie, l’ensemble de la population a pu expérimenter à des échelles différentes certaines de ces difficultés qui sont le quotidien de beaucoup de personnes migrant-es précaires.»

La participation au Congrès est payante et soumise à inscription. Afin d’encourager la participation des étudiant-es, les frais pour ces derniers/ère se limitent à 50 francs.