23 novembre 2023 - Melina Tiphticoglou
«La souveraineté numérique est trop souvent réduite à sa dimension technologique»
Trois chercheurs de l’UNIGE publient une étude sur la souveraineté numérique en Suisse. Ils y apportent des définitions qui permettent de clarifier le débat général et formulent des recommandations pour gagner en autonomie.
Image: DR
En juin 2021, la Confédération suisse décidait de mandater cinq multinationales étrangères – les américaines IBM, Amazon, Oracle et Microsoft, ainsi que la chinoise Alibaba – pour élaborer un cloud national et y héberger les données de l’administration fédérale. L’appel d’offres, d’un montant de 110 millions, exigeait la présence de serveurs sur trois continents différents, une exigence à laquelle aucune entreprise suisse ne pouvait répondre. Cette décision d’externaliser, sans autre débat, les données de la Confédération a provoqué un tollé. Des voix issues de la société civile, des expert-es et des entreprises ont alors demandé que soit préservée une certaine souveraineté dans le domaine. C’est ainsi qu’a été engagée une réflexion sur les moyens de favoriser des solutions indigènes et locales.
Dans ce contexte, les cantons latins, réunis en , ont décidé d’élaborer une politique commune en faveur de la souveraineté numérique, dans l’espoir de servir de catalyseurs à l’échelle fédérale. Afin de guider leurs décisions, ils ont mandaté plusieurs études dont l’une, portant sur les aspects socio-économiques et juridiques, a été réalisée par les professeurs Yaniv Benhamou, Frédéric Bernard et Cédric Durand de l’UNIGE.
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