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La pollution délocalisée biaise les bilans climatiques

Photo : Vue aérienne de Shanghai en République populaire de Chine (via )

Produire leurs biens de consommation à l’étranger permet à des pays comme la Suisse d’améliorer leur propre bilan en matière d’émissions de gaz à effet de serre, mais pas de lutter efficacement contre le changement climatique, d’après une étude parue dans PLOS Climate le 14 mai 2025. D’après cette étude, intitulée , les pays les plus développés ont délocalisé une partie de leurs émissions vers d’autres régions du monde, améliorant ainsi leur propre bilan environnemental, sans pour autant participer à la lutte contre le réchauffement.

Les auteurs de l’étude ont confirmé que les pays riches avaient tendance, davantage que les autres, à repousser la fabrication de produits polluants hors de leurs frontières ; un phénomène associé à de moindres émissions de gaz à effet de serre sur leur propre territoire. La Suisse illustre bien cette situation : seul un tiers environ de ses émissions par habitant a lieu sur le sol helvétique (4 tonnes), quand les deux autres tiers sont liés à ses importations. D’après l’étude, les pays les plus démocratiques sont ceux qui externalisent le plus leur pollution, ce qui leur permet d’abaisser leur niveau d’émissions par personne et par an d’une tonne en moyenne.

Pour commenter cette étude, le journal Le Temps a interviewé Géraldine Pflieger, professeure et directrice de l’Institut des sciences de l’environnement de l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève. Concernant le lien entre baisse des émissions et démocratie, Géraldine Pflieger souligne que certains grands pays émergents qui ne sont pas démocratiques, comme la Chine, ont aussi pris des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sur leur sol, tout en voyant leur part d’émissions indirectes augmenter ; ce qui rejoint la tendance observée dans les pays historiquement industrialisés.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez lire l’ paru le 14 mai 2025 dans le journal Le Temps. L’article est accessible pour les personnes abonnées.