Erasmus: premiers étudiants des pays de l'est à l'UniGe
Un peu plus de dix ans après les débuts de la participation suisse à , programme de mobilité européenne, l'±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève accueille cette année ses premiers étudiants venus d'Europe de l'Est. Parallèlement, un étudiant genevois en langue et littérature russes est parti à Prague. Au nombre de cinq ou six, ces étudiants de République tchèque, de Pologne ou de Hongrie, qui symbolisent l'élargissement des frontières orientales de l'Union européenne, vivent une expérience différente de celle acquise habituellement par les ressortissants d'Europe de l'Ouest. C'est le cas d'Aniko-Noemi Turi et d'Anett Petrovszki, deux étudiantes en droit venues de l' en Hongrie. Aniko-Noemi Turi est arrivée à Genève en octobre dernier. Elle a été rejointe, il y a trois semaines, par une amie, Anett Petrovszki. Une question émerge très vite dans la conversation des deux étudiantes hongroises: l'aspect financier de leur séjour à Genève. Même si les niveaux de vie ont tendance à s'équilibrer entre l'ouest et l'est du continent, comme l'observe Olivier Vincent, responsable d'ERASMUS pour l'UniGe, les différences restent tout de même marquées et l'aide fournie par la famille s'épuise vite. La Confédération en tient compte: tandis que l'allocation normale pour les étudiants ERASMUS est de 220 francs par mois, elle a été augmentée à 750 francs pour celles et ceux venus d'Europe de l'Est. Trouver un logement à distance Ces difficultés n'ont pas pour autant découragé les deux étudiantes. L'±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Szeged entretient des accords avec des universités de trois villes d'Europe de l'Ouest dans le cadre d'ERASMUS: Paris, Louvain et Genève. Si le choix d'Aniko-Noemi Turi s'est porté sur Genève, c'est principalement en raison d'un premier séjour de trois mois en famille à Zurich ayant laissé de bons souvenirs, il y a quelques années. Quant à Anett Petrovszki, c'est l'offre de formation qui l'a convaincue. La possibilité d'obtenir un certificat en droit transnational devrait lui permettre d'étoffer ses compétences, avec à la clé, l'espoir de trouver un emploi dans un pays francophone de l'Union européenne. "Venez en Hongrie!" Toutes deux encouragent vivement les étudiants genevois à effectuer un séjour en Hongrie: "Notre ±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé offre une formation juridique en français. Il y a également des cours de hongrois pour les étudiants étrangers. Et vous verrez, la cuisine hongroise, c'est vraiment fantastique!", s'exclament-elles. "J'ai l'impression que les étudiants ici ont une vision des pays de l'Est qui date d'il y a 20 ans", regrette Aniko-Noemi Turi. Des propos confirmés par Olivier Vincent: "Les universités d'Europe orientale possèdent des infrastructures d'accueil très modernes, à tel point que nous en sommes parfois jaloux… Nombreuses sont celles qui offrent aussi des cours en anglais. Sans compter que l'apprentissage d'une langue slave, ou de toute autre langue d'Europe de l'Est, va devenir un atout, avec l'élargissement de l'UE."
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Jacques Erard
±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève
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Mars 2004
2004